L'article 25 de la convention collective des journalistes prévoit que tout journaliste professionnel ou assimilé bénéfice d'un treizième mois.
Il s'agit donc d'un avantage inhérent au statut de journaliste.
Ce 13ème mois est assimilé à un salaire et est soumis aux charges sociales.
Il est normalement payé à la fin du mois de décembre et en une seule fois.
Son montant doit, selon les termes de l'article 25, être "égal au salaire du mois de décembre" (ce treizième mois est d'ailleurs également appelé "mois double").
Il est toutefois fréquent (et possible) de prévoir d'autres
modalités de versement (50 % à la fin du mois de juin et 50 % à la fin
décembre par exemple).
En cas de licenciement, démission ou rupture conventionnelle, cette
prime est d'ailleurs versée non pas à la fin de l'année mais avec le
solde de tout compte et ce au prorata de la durée écoulée entre le 1er
janvier de l'année en cours et la date de fin du contrat de travail.
Dans ce cas, le salaire de référence n'est donc pas forcément celui de
décembre ; il est, selon les termes de l'article 25, le "dernier reçu".
Le 13ème mois doit en outre être pris en compte pour le calcul de
l'indemnité de licenciement (ou de l'indemnité minimale à verser en cas
de rupture conventionnelle). Ainsi, et conformément à l'article 44 de la
convention collective des journalistes, le salaire retenu pour
déterminer l'indemnité de licenciement doit être majoré de 1/12ème.
En cas d'embauche en cours d'année, le journaliste a également droit
à un 13ème mois au prorata de son temps de présence. En revanche, il
est prévu - ce qui complique inutilement un régime qui n'a pas besoin
de l'être - que "si le journaliste professionnel entre dans une
entreprise le 1er novembre d'une année civile, il recevra 2/12 le 1er
février suivant. S'il entre le 1er décembre, 1/12 le 1er mars suivant".
La convention collective s'intéresse également aux "collaborateurs salariés employés à titre occasionnel",
expression qui semble viser uniquement les pigistes non permanents mais
qui, selon l'accord du 7 novembre 2008 regrouperait, sans distinction,
tous "les journalistes professionnels rémunérés à la pige".
Pour ceux-là, le treizième mois ou plutôt la "majoration d'un douzième" n'est due qu'à condition qu'ils aient :
- soit collaboré à 3 reprises avec la Société de presse ;
- soit perçu un salaire au cours de l'année civile supérieur à 3 fois le montant minimum fixé par les barèmes de la forme de presse considérée ;
Le treizième mois de ces journalistes payés à la pige doit, sauf
usage contraire dans l'entreprise, être versé au mois de décembre. Il
correspond donc au 1/12ème du montant total des piges perçu au cours de
l'année civile écoulée.
Les litiges concernant le 13ème mois sont plutôt rares car,
contrairement à la prime d'ancienneté, cette majoration du salaire est,
en général, effectivement versée aux journalistes, même payés à la
pige.
En fait, c'est surtout lors d'une action judiciaire visant à faire
juger qu'il peut prétendre au statut de journaliste professionnel ou
assimilé, que le salarié sollicitera, accessoirement à cette demande, un
rappel de 13ème mois (mais ce dans la limite de la prescription
quinquennale prévue à l'article 2224 du Code civil).
Vianney FERAUD
Avocat au barreau de Paris
COMMENTAIRES
Ai-je droit au treizième mois ?
Bonjour,
Je
suis employée dans une petite entreprise de moins de 10 salariés, dont
l'activité principale et unique est l'édition d'un magazine de presse
spécialisé, mensuel, et diffusé en kiosque.
Je
ne suis pas journaliste de formation, mais je travaille pour cette
entreprise depuis plusieurs années et depuis un peu plus de trois ans,
je suis passée au statut cadre avec l'appellation de journaliste
(auparavant, j'étais journaliste stagiaire). Je dispose de la carte de
presse depuis mon changement de statut.
Sur
ma feuille de paye est mentionné que nous adhérons à la convention
collective générale. Je ne touche pas de treizième mois. Suis-je en
droit de le demander à mes employeurs ?
Un salarié, journaliste
professionnel relevant de la convention collective nationale des
journalistes, a effectivement droit à un 13ème mois en application de
l'article 25 de cette convention. La formation initiale de ce salarié et
la taille de l'entreprise n'ont, sur ce point, aucune incidence.
Merci pour votre réponse, mais
pouvez-vous me confirmer : à partir du moment où je suis journaliste
professionnelle, je dépend alors de la convention des journaliste et ce,
même si mon entreprise adhère à la convention collective générale
(celle qui est marquée sur ma feuille de paye) ?
A
ma connaissance la "convention collective générale" n'existe pas. Il
est possible qu'il s'agisse du "raccourci" d'un autre intitulé (ex. :
convention collective nationale du personnel des agences générales
d'assurances, Convention collective nationale des praticiens-conseils du
régime général de sécurité sociale...).
Quoi
qu'il en soit, si la mention d'une convention collective sur un
bulletin de paye permet de présumer que cette convention est applicable,
l'employeur et le salarié peuvent parfaitement démontrer que c'est une
autre convention collective qui doit, en fait, s'appliquer.
Bonjour,
Je suis un peu dans le même cas que Nathalie. Mais avec un problème en plus.
Voilà
8 ans que je travaille pour un hebdomadaire culturel régional, j'y suis
rentrée comme secrétaire de rédaction, le magazine a été racheté et il y
a plus d'un an, je suis passée chef d'édition en accord avec mon patron
via un avenant à mon contrat qui stipule que je suis journaliste et
détentrice de la carte professionnelle depuis 3 ans.
Cette
semaine, j'ai découvert que depuis mon changement de contrat, mes
bulletins de salaire me faisaient toujours apparaître comme faisant
partie de la convention collective de l'édition. J'ai donc fait changer
cela ce mois-ci pour Convention collective : journaliste.
Mais
malgré cela, mon patron me refuse le 13ème mois sous le prétexte que
s'il m'en donne un, il doit en donner à tous (- de 10 salariés et je
suis la seule à être journaliste et à dépendre de la CC des journalistes
!) et qu'en outre, le code APE mentionne que la société est soumise à
la convention collective de l'édition.
Quels ont mes recours ?
Merci d'avance.
Si vous êtes effectivement
journaliste professionnel ou assimilé relevant de la convention
collective des journalistes (ce qui suppose normalement et notamment
que, selon les termes de l'article L7111-3 du Code du travail, vous
exerciez cette profession "dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse")
et que votre employeur refuse de vous verser la prime d'ancienneté à
laquelle vous pouvez prétendre, le seul "recours" dont vous disposez
consiste à saisir la juridiction compétente.
Dans l'hypothèse où aucun
barème minimum n'a été fixé, comment calculer la prime d'ancienneté ?
Sur cette question, la jurisprudence de la Cour de cassation est
fluctuante.
La
dernière position date, à ma connaissance, de 2007 : en l'absence
d'annexe à la CCN fixant les rémunérations minimales des pigistes, la
cour d'appel a exactement énoncé que la prime d'ancienneté doit être
calculée, non en fonction du montant des salaires perçus par ceux-ci,
mais par référence au SMIC, lequel est applicable à cette catégorie de
salariés.
(cass. soc. 24 janvier 2007)
Je me permets, sur ce point, de vous renvoyer vers cette page :
Bonjour,
je
suis graphiste et j'ai le carte de presse, mon employeur m'a jamais
payé le 13ème mois, la société est en liquidation judiciaire et je vais
recevoir ma lettre de licenciement.
Est-ce que je peut demander au liquidateur judiciaire mon 13ème mois et autre prime de 2010.
Merci
Pour pouvoir prétendre au
13ème mois prévu par l'article 25 de la convention collective des
journalistes, il faut que votre contrat de travail relève de cette
convention collective.
Sur ce point, la détention de la carte de presse est, en soi, insuffisante :
En
cas de contestation, il faut donc démontrer, que vous étiez employé
comme journaliste ou assimilés (que sont, selon le code du travail, les
collaborateurs directs de la rédaction, rédacteurs-traducteurs,
sténographes-rédacteurs, rédacteurs-réviseurs, reporters-dessinateurs,
reporters-photographes, à l'exclusion des agents de publicité et de tous
ceux qui n'apportent, à un titre quelconque, qu'une collaboration
occasionnelle.
Le droit à un 13ème mois peut toutefois résulter d'autres textes (contrat de travail, autres conventions collectives...).
Une
société en liquidation judiciaire est tenue, dans certaines limites,
au paiement de l'arriéré des salaires (dont le 13ème mois). L'AGS,
également dans certaines limites, peut se substituer au mandataire
liquidateur ès- qualités pour le paiement de cet arriéré.
Bonjour, je découvre votre passionnant blog, et j'y apprends plein de choses :D
J'ai souvent croisé des journalistes dont les 13e mois étaient payés par 12e, mensuellement. Ce qui est à l'évidence illégal.
Mais
peut-on le faire valloir pour avoir un "vrai" 13e mois suplémentaire,
malgré la signature du contrat de travail qui précise ces dispositions ?
Qu'en est-il dans ce cas du calcul des indemités de licenciement ?
Merci
Jean-Loup
En soi, le paiement en 12
fractions du treizième mois ne m'apparaît pas "illégal", notamment
lorsque cette modalité est prévue au contrat de travail.
La
base de référence étant le salaire de décembre, il faudra procéder à
une régularisation du montant de la prime de treizième mois si le
salaire a augmenté en cours d'année.
Bonjour et merci pour votre
blog si utile et intéressant. A lecture de ce post, je m'interroge. J'ai
travaillé il y a deux ans pour un journal après ma sortie d'école
reconnue par la profession. J'ai donc été journaliste stagiaire
titulaire de la carte de presse pendant un an puis journalistes
"normale" toujours avec carte de presse. Qui a droit aux 13ème mois?
Tous les journalistes (du moment qu'ils sont désignés comme tels sur
leur fiche de paie et titulaire de la carte) ou seulement qui ont
terminé leur stage (1 an ou 2 en fonction de l'école d'où ils viennent)?
Je
connais des boites qui versent le 13eme à tous leurs journalistes
(stagiaires ou pas) et d'autres qui pinaillent e disant que c'est
seulement pour les journalistes professionnels. Or, la convention (d'où
est tirée l'obligation de 13eme mois) s'applique à TOUS les journalistes
qu'ils soient jeunes diplomes ou plus expérimentés. Je ne vois pas
comment la convention collective pourrait être appliquée différemment en
fonction de l'expérience. En tous cas elle ne mentionne pas de
différence entre journalistes stagiaires et les autres.
Su vous aviez une idée sur la question, je serais heureuse de vous lire.
Merci par avance.
Bonjour,
Vous
avez raison. La seule condition pour bénéficier de la convention
collective des journalistes est d'être journaliste professionnel. La
détention d'une carte de presse (titulaire ou stagiaire) n'est pas une
condition déterminante pour en bénéficier.
Bonjour et merci pour votre
réponse que je lis avec un peu de retard. Il me semblait bien que le
13eme concernait tous les journalistes, même les débutants. Mon ancien
patron, qu refuse toujours de me verser le 13eme correspondant à ma
première année d'exercice est donc dans l'illégalité. Je m'en doutais au
vu des informations tirées d'internet mais j'en ai la confirmation avec
ce que vous me dites. Un grand merci pour votre précision et votre
implication dans votre travail.
Ps:
si vous le permettez, j'aimerais vous transmettre par mail un document
fourni par mon ancien patron prouvant selon lui qu'il n'avait pas à nous
verser le premier 13eme mois. Loin de moi l'idée de vous entaîner dans
une étude approfondie de mon cas mais cela peut vous intéresser de voir
sur quoi certains patrons indélicats construisent leur "ligne de
défense".
Une petite question, je suis
sous convention générale et mon PDG m'informe qu'une seule convention
peut être appliquée pour l'ensemble du personel; Seul journaliste dans
la boite, je ne peux donc pas changer de convention et passer sous celle
des journalistes. Mon contrat et mes fiches attestent pourtant de mon
poste de journaliste;
Qui dois-je croire ?
La "convention générale" n'existe pas à ma connaissance. (cf. ci-dessus la réponse à Nathalie du 7/12/10).
La
convention collective des journalistes s'applique aux journalistes
professionnels (cf. article 1er de la convention collective des
journalistes : "la présente convention collective nationale règle les rapports entre les employeurs et les journalistes professionnels...").
Avant
de vous demander de quelle convention collective vous relevez, il faut
donc déterminer si vous relevez bien de ce statut de journaliste
professionnel et si vous êtes effectivement employé à une fonction de
journaliste ou assimilé. Sur ce point, je vous invite à consulter cette
page :
Il
n'est pas exact de soutenir qu'une seule convention collective doit
être appliquée à tous les salariés d'une même société. Dans une
entreprise de presse, seuls les journalistes et assimilés relèvent de la
conventions collective des journalistes, les autres salariés relèvent
d'autres conventions collectives (celles de la presse).
On voit de tout avec certains patrons de presse indélicats.
Mon
journal a été racheté en août 2009, et mon poste a donc été repris, aux
même conditions salariales que précédemment (avec 13e mois versé en
décembre).
J'ai été payé de ce treizième mois fin 2009 et fin 2010.
Mais
fin 2011, mon employeur décidait de ne plus me le payer, s'appuyant sur
les termes de mon contrat de travail initial, qui prévoyait une
rémunération nette global sur l'année, treizième mois compris. A
l'époque, j'étais bien payé 13 mois (13x xxx euros). Ensuite, mon
salaire a évolué, avec mon poste.
Mon
employeur ne m'a donc pas payé mon 13e mois en cette fin 2011, mais en
plus il m'a baissé mon salaire de base, afin d'y intégrer un douzième du
treizième mois, en pensant retomber "dans la légalité".
J'ai attaqué mon employeur en référé, mais l'audience a été reporté en septembre, devant un juge des partages.
Je
ne suis donc pas sûr de gagner pour récupérer mon treizième mois, ainsi
que le rétablissement de mes fiches de salaires avec le montant
initial.
En cas de
défaite, je pense l'attaquer pour rupture de contrat de travail à ses
torts exclusifs. Au cas où je gagne, je m'attends à des moments très
difficiles, car dans cette boîte, on n'hésite pas à nous menacer de
"trouver une faute", pour licencier sans ménagement.
Bonjour et merci pour votre blog,
je
suis pisgiste régulier (et très gros volumes) dans une agence de presse
qui travaille essentiellement pour les journaux du groupe auquelle elle
appartient.
Sur ma feuille de paie, apparaîssent les deux lignes suivantes :
- "0251 - salaire Tâche - feuillet" suivi du nombre de feuillets, du prix unitaire et du prix total
- "0253.1 - y compris congés payés et 13e mois" sans rien dans les colonnes suivantes
Je
ne touche donc rien à part mon salaire mensuel lié au nombre de
feuillets : pas de 13e mois et pas de CP (donc baisse de salaire lorsque
je m'offre des vacances)
Selon
moi, c'est illégal : CP et 13e mois sont inclus dans le feuillet et ne
devraient pas l'être, si j'applique les articles 25 et 31 de la
convention collective.
Malgré mes demandes informelles depuis le début de ma collaboration (14 ans!), rien ne change, on me dit que c'est légal.
Suis-je dans mon bon droit de demander un rappel des 13e mois et CP depuis ces 14 années ?
C'est à dire 14X 1/12e de salaire annuel et 14 X 1/10e de salaire annuel.
Merci
d'avance de votre réponse. Je ne trouve pas d'info vraiement claire à
ce sujet ailleurs. Souvent, les gens évoquent un paiement mensuel des CP
et du 13e mois mais avec des lignes dédiées sur le buleltin de paie, ce
qui n'est pas mon cas.
Cordialement
Bonjour,
Cet
espace, destiné aux commentaires, n'est pas celui des consultations
personnalisées qui nécessitent un examen des pièces des dossiers.
Cela étant, je peux vous rappeler quelques textes :
Article R3243-1 du Code du travail :
Le bulletin de paie prévu à l'article L. 3243-2 comporte :
(...)
b)
L'indication de la nature de la base de calcul du salaire lorsque, par
exception, cette base de calcul n'est pas la durée du travail ;
6°
La nature et le montant des accessoires de salaire soumis aux
cotisations salariales et patronales mentionnées aux articles R. 3243-2
et R. 3243-3 ;
7° Le montant de la rémunération brute du salarié ;
8° La nature et le montant de tous les ajouts et retenues réalisés sur la rémunération brute ;
9° Le montant de la somme effectivement reçue par le salarié ;
10° La date de paiement de cette somme ;
11°
Les dates de congé et le montant de l'indemnité correspondante,
lorsqu'une période de congé annuel est comprise dans la période de paie
considérée ;
Article 27 de la Convention collective des journalistes :
"le bulletin de paie devra comporter les mentions conformes aux dispositions de l'article R. 143-2 [devenu art. R. 3243-1] du
code du travail, notamment la ventilation du salaire (traitement de
base correspondant à sa qualification, primes d'ancienneté, de langue,
de nuit, et compléments personnels de salaire) ainsi que la dénomination
exacte de l'emploi conforme au barème en vigueur dans la catégorie à
laquelle se rattache le titre de la publication, ou dans l'entreprise
lorsque celui-ci est plus favorable".
Article L3245-1 du Code du travail :
L'action en paiement ou en répétition du salaire se prescrit par cinq ans conformément à l'article 2224 du code civil.
Merci de votre réponse.
J'ai
bien compris que ce blog n'était pas une consultation et je n'abuserai
pas sur mon cas personnel mais ma question porte sur l'interprétation de
la convention collective pour tous les pigistes :
Est-il autorisé ou non d'inclure CP et 13e mois dans le seul prix du feuillet ?
Merci d'avance.
Il est certain que l'employeur
d'un salarié payé à la pige doit lui verser des indemnités de congés
payés et une prime de 13ème mois.
Ces deux postes, par application des textes ci-dessus, devraient figurer de façon distincte sur les bulletins de paye.
Cela
étant, même si ces mentions ne figurent pas sur les bulletins de paye,
l'employeur ne serait pas obligé de payer un rappel de ces indemnités de
congés payés et de ce 13ème mois, s'il démontre que le montant de la
pige convenu (et donc versé) incluait ces 2 postes.
C'est donc avant tout une question de preuve.
Le journaliste pigiste en toute hypothèse :
-
solliciter la condamnation de son employeur à payer une amende de 3ème
classe du fait de la remise de bulletins de paye non conformes (article
R3246-2 du code du travail) ;
- exiger la remise de bulletins de paye rectifiés éventuellement sous astreinte ;
- solliciter des dommages-intérêts en réparation de son préjudice ;
Bonjour
RépondreSupprimerPour les journalistes en cdd, le 13e mois est bien au prorata de la durée du contrat, et ce quel que soit sa durée ? Ou faut-il que le salarié ait passé au moins un an dans l'entreprise ?
Merci
Oui.
RépondreSupprimerIl faut partir du salaire total versé pendant le CDD et y ajouter 1/12ème au titre de cette prime de 13ème mois.
Bonjour
RépondreSupprimerJe suis licencié et jai un doute concernant le calcul de l'indemnités compensatrice de congés payés. Je comprends que seul le salaire brut durant la période de référence doit être pris en compte hors prime hors 13e mois. Hors pour les journalistes, le 13e mois est considéré (article 25) conventionnellement comme un salaire et non une prime. Je ne comprends donc ps s'il doit ou pas faire partie du calcul de l'indemnité compensatrice de congés payés. Exemple. Salaire brut annuel sur 13mois ou salaire brut annuel sur 12mois ? Comme
Référent de calcul ? Merci en espérant éclairer d'autres car ce n'est pas clair dans les textes ou la convention. Julien.
Le 13ème mois ne rentre pas dans l'assiette de calcul de l'indemnité compensatrice de congés payés car ce 13ème mois couvre (normalement) des périodes déjà indemnisées au titre des congés payés.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Supprimerbonjour et merci. En revanche je ne saisis pas la justification car conventionnellement chez les journalistes, c'est considéré comme un salaire (il parle même de double mois en décembre). C'est aussi ce que certains syndicats comme SUD à l'AFP dit en 2012 donc après l'arret de la cour de cassation.
RépondreSupprimerLa prime de 13ème mois des journalistes (effectivement assimilée à un salaire) est calculée sans distinguer les périodes de travail et de congés de ce journaliste.
RépondreSupprimerDe ce fait, selon la jurisprudence de la Cour de cassation, elle doit être exclue de l'assiette de calcul de l'indemnité de congés payés.
Il est serait autrement si, pour le calcul du 13ème mois, on excluait les périodes de congés (mais cela aboutirait quasiment à la même somme...).
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Bonjour,
RépondreSupprimerA propos de 13e mois, la convention collective dit "tout journaliste professionnel percevra à titre de salaire, en une seule fois, sauf accord particulier,..."
Le "sauf accord particulier" concerne-t-il le versement de ce 13e mois ou bien les modalités de versement ?
Mon contrat de travail (sous convention collective journaliste) précise "il n'y a pas de versement de 13e mois". Je précise que c'est moi qui l'ai fait rajouter car mon employeur ne voulait pas me verser ce 13e mois prévu par la convention collective.
J'ai lu par ailleurs qu'un contrat de travail, au nom du "principe de faveur", ne pouvait pas être plus défavorable au salarié que la convention collective et que, par conséquent, une telle clause devait être considérée comme nulle.
Qu'en est-il ?
Deuxième question sur le 13e mois :
Ce 13e mois inclut-t-il la prime d'ancienneté ? Ou bien doit-elle être versée 12 fois par an et non 13 ?
Il n'est effectivement pas possible de priver, par une clause du contrat de travail, un journaliste de son droit à percevoir la prime de 13ème mois.
RépondreSupprimerS'agissant de votre deuxième question, la jurisprudence est divisée.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis pigiste régulière dans la presse écrit depuis 15 ans, sans contrat de travail, avec des bulletins de paie indiquant que je relève de la convention collective des journalistes. Chaque mois, je reçois avec mon bulletin de paie un document récapitulant mes piges du mois et leur tarif signé par la direction. A l'occasion d'un désaccord récent avec mon employeur, j'ai constaté que le tarif indiqué sur ma fiche paie est différent, en ce sens qu'il retranche les primes de 13ème mois, ancienneté et congés payés pour les réintégrer et retomber sur le tarif convenu. Ce n'est pas la même chose. Mon employeur me dit que c'est l'usage, pourtant, c'est contraire à la convention collective, c'est trompeur, et nous n'avons signé aucun écrit précisant que ces primes seraient intégrées au tarif de mes piges. Je ne compte pas en rester là et j'aimerais savoir quels sont mes recours possibles. Par avance, merci pour votre éclairage qui pourrait être utile à beaucoup d'entre nous. Hélène
Je vous confirme que la prime de 13ème mois,la prime d'ancienneté et l'indemnité compensatrice de congés payés viennent normalement en majoration du montant de base de la pige.
RépondreSupprimerSauf accord avec votre employeur, votre recours possible consiste à saisir une juridiction.
Merci, Maître pour votre réponse qui me conforte dans ce que je pensais. Ce sera un bon argument de négociation. Hélène
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